Soudan : Idris Yousef, un responsable d’église de maison refuse de renier Christ et risque une peine maximale pour apostasie

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Neuf anciens musulmans convertis à la foi chrétienne ont été arrêtés lors d’une réunion d’église de maison. L’un d’entre eux attend son procès pour apostasie et risque une peine maximale.

Le Soudan fait partie des « pays particulièrement préoccupants ». Un rapport américain  fait état d’ « arrestation de dirigeants d’églises, harcèlement des chrétiens, destruction ou confiscation des biens de l’église ». Il décrit les églises démolies, les chrétiens contraints de fuir leur domicile et les pressions sociales et gouvernementales pour promouvoir les conversions à l’islam. C’est dans ce contexte que Tajadin Idris Yousef est accusé d’apostasie.

Tajadin Idris Yousef est le responsable d’une église de maison à Nyala, au sud du Darfour. Le 13 octobre, il se réunit pour prier avec 11 autres chrétiens. Ce soir-là, les agents des services nationaux de renseignement et de sécurité entrent dans la maison. Ils ont alors demandé aux personnes présentes si elles étaient chrétiennes, ce qu’elles ont affirmé. Alors qu’ils les arrêtaient, la situation s’est aggravée quand les agents ont compris que 9 de ces personnes étaient d’anciens musulmans.

Au Soudan, on respecte la charia. Un musulman qui devient chrétien est un apostat : c’est un crime punissable d’emprisonnement de mort. Les 3 chrétiens ont été libérés, mais les 9 anciens musulmans ont été maintenus en détention. Ils ont alors tous subi des passages à tabac et une forte pression pour qu’ils renient leur foi chrétienne.  Miles Windsor, de Middle East Concern raconte :

« Ils subissaient tous de fortes pressions pour renier leur foi et se faire dire que s’ils renonçaient à leur religion et exprimaient leur retour à l’islam, ils seraient libérés. »

Sous la torture, 8 détenus se sont rétractés. Ils ont dû payer une amende pour « perturbation de la paix ». Mais Tajadrin Idris Yousef a tenu bon et a refusé de se rétracter. Il a été libéré le 22 octobre, mais est désormais dans l’attente d’un jugement et doit se rendre à la police tous les 3 jours.

Miles Windsor appelle à la prière pour ce pasteur :

« Il apprécierait certainement que l’on prie pour qu’aucune charge ne soit retenue contre lui ; que la communauté chrétienne soudanaise soit autorisée à adorer librement et sans être inquiétée par les agences gouvernementales. »

L’avenir des chrétiens au Soudan ne semble pas plus clément. Le président Omar al Bashir a promis que la prochaine Constitution serait à 100% islamique.

La rédaction

Crédit image : Claudiovidri / Shutterstock.com


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